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La Cour de Broc à Dissé-sous-le-Lude

 

La famille de Broc, très ancienne famille de la noblesse angevine, porte le nom de son fief d’origine, la seigneurie de Broc, aujourd’hui commune voisine, située dans le Maine-et-Loire.Dès le XIe siècle, les de Broc sont présents dans les archives, et notamment Guérin de Broc qui fit construire l’église paroissiale de Broc, église qui a traversé les siècles et dont on peut voir encore aujourd’hui la belle architecture romane.Les de Broc sont devenus au fil du temps seigneurs de nombreux fiefs, où ils jouissent des prérogatives de l’aristocratie féodale, notamment des droits de haute, moyenne et basse justice, le nom de « cour de Broc » désignant le lieu où cette justice seigneuriale était rendue. Le château qui subsiste a été construit au début du XVIIe siècle, il demeura la propriété d’une branche de la famille, les seigneurs de la Ville-au-Fourrier (Maine-et-Loire) jusqu’à la Révolution. Le dernier possesseur, Alexandre Louis de Broc ayant émigré et suivi les armées royalistes, la Cour de Broc fut vendu comme bien national, le « vingt et unième jour du mois de vendémiaire l’an troisième de la République (12 octobre 1794), et adjugé au citoyen Etienne Jacques Bodin pour 81300 livres (une livre valait 4,05 grammes d’argent métal, ce qui correspond aujourd’hui à 1,58 euros).L’ensemble comprend, la « maison de maître », 2 jardins, 1 verger, 3 pièces de vigne, des terres labourables, prés, taillis, lande, dispersés en 26 parcelles, pour un total de 18 arpents, 360 boisselées et 10 quartiers (il n’y a pas une unité de surface mais plusieurs). Sachant que la boisselée d’Anjou correspond à environ 660 m2, l’arpent à 6600 m2 et le quartier à 1650 m2, on peut estimer l’ensemble à 37 hectares. En 1857, l’ancien château est acquis par le marquis de Lancry de Pronleroy.